Cher humain de boîte,
Je t'écris ce soir car j'ai de la peine pour toi. Je dois t'avouer que quand je te croise dans la rue, d'ailleurs souvent enfermé dans une de ces boîtes en métal et plastique pour parcourir quelques centaines de mètres, tu me fais de la peine car je sais au plus profond de moi que tu vaux bien mieux que ça.
Je vois tes pieds enfermés dans des boîtes épaisses, comme si tu avais honte de tes pieds et peur d'être en contact avec notre mère la terre. Je peux comprendre.
J'ai aussi eu ce réflexe d'auto-protection et cette envie de confort illusoire. Crois-moi, il n'existe pas de sensation meilleure que de marcher pieds-nus dans la nature. Ça peut demander
du temps et quelques efforts pour s'y habituer, c'est vrai, car tes chaussures (à la manière d'un plâtre) ont affaibli tes pieds, tes chevilles et souvent même ton
corps tout entier. Mais le jeu en vaut la chandelle, crois-moi.
Cher humain de boîte, ça me fais aussi de la peine de savoir que tu es si souvent enfermé à l'intérieur, le plus souvent sous ton propre joug. Souvent je suis dans la nature et je n'y trouve personne d'autre! Quitte les boîtes de béton un peu plus souvent pour aller à la rencontre des arbres, des praires, du soleil ou de la pluie. Les éléments renforceront ton système immunitaire et nourriront ton âme.
Cher ami, car tu es mon frère ou ma sœur sur cette terre et je dois te dire que je vois en toi un grand potentiel. Je sais et je sens que tes limites sont plus
virtuelles que jamais, que ton esprit peux libérer une énergie infinie, que ton corps est fait pour le mouvement,
pour être fort, pour bouger utilement et naturellement. Je ressens ta force car je sais que nous partageons le même héritage, les mêmes origines.
Cher humain, sors de tes boîtes! Tu te sentiras bien plus vivant que depuis bien longtemps.
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